Derrière, Lulle, Paracelse, l'abbé Tritheime, Roger Bacon, Nicolas Flamel, nous consacrerons notre étude aux thaumaturges qui, du XVlll siècle à nos jours, se consacrèrent au Grand Œuvre, non pas tant à la façon des Alchimistes, mais à la mesure du siècle des «lumières», et ce n'est pas le moins étrange de leur aventure mystique, de s'appuyer sur des données que la théologie et la tradition religieuse ne peuvent pas raisonnablement récuser. Leur attitude peut aisément, s'expliquer par des positions intellectuelles claires - ce qui est étonnant pour des magiciens et que nous résumerons ainsi:
- Une inaltérable foi en Dieu et dans l'action opérante.
- Une large érudition concernant la Bible et les Ecritures.
- L'appoint des interprétations de la Kabbale, de la Gnose et du drame Osirien.
- La certitude de la réponse divine.
- L'espoir bien établi de grâces, de bienfaits, de bonheur.
Ainsi va se dérouler devant nous la spiritualité aventureuse de vrais croyants, qui s'attirèrent de profondes et vastes admirations, qui, sur des chemins interdits, recherchèrent la voie de lumière. Ils se crurent l'objet d'une prédestination pour une mission apostolique, sacralisée par vocation. Ce sacerdoce de pleine bonne foi détermine de nouvelles résonances. Il exista toujours des voyants, des mages et des prophètes. La divination demeure le grand souci des hommes. La divinité en est le moyen facile, (selon le mot de Mme Guyon).